Depuis une dizaine d’années maintenant, les digital nomads profitent d’un flou juridique autour de leur profil. Tout digital nomad vous le dira, lorsque vous entrez dans un pays, surtout ne dites pas que vous venez travailler. Préférez le terme touriste, tout simplement pour bénéficier des visas correspondants.
Si beaucoup de pays ne sont pas dupes en voyant arriver les “touristes” européens, américains ou canadiens, ils s’intéressent surtout à leur pouvoir d’achat élevé qui participe à faire vivre l’économie du pays.
Cependant, de plus en plus de pays voient aussi l’opportunité de réguler et donc de taxer ces nomades numériques.
Du côté digital nomad, obtenir un visa pour une longue période, en général un an, nous permet d’éviter les allers-retours réguliers à la frontière pour un visa-run. Une tranquillité d’esprit qui peut être appréciable après de longs mois, voire années, sur les routes.
Je m’assure en tant que digital nomad !
Les conditions pour obtenir son visa digital nomad
Les conditions pour obtenir son visa digital nomad dépendent évidemment du pays que vous choisissez. Globalement, tous les pays exigent une preuve que vous avez une entreprise hors de leur territoire. Pour eux, il ne s’agit pas de vous offrir un travail local, mais bien de faciliter votre travail à distance.
Vous devrez aussi justifier d’un certain niveau de revenus. $50,000 pour Antigua-et-Barbuda ou La Barbade par exemple, deux îles des Caraïbes qui offrent un visa pour les nomades.
Évidemment, le précieux sésame a un coût qui dépend aussi du pays et de votre situation, si vous postulez seul, en couple ou en famille. Les tarifs varient de $1,000 à $3,000.
D’autre part, vous pouvez faire les démarches vous-même ou vous faire accompagner d’un avocat dans le pays. Cela représente un coût supplémentaire, mais peut être judicieux notamment lorsqu’il s’agit d’un pays dont on ne maîtrise pas parfaitement la langue.
À noter : presque tous les pays exigent une assurance santé lors de votre entrée.
Les hubs nomades les plus populaires où s’installer
Le Mexique propose une résidence temporaire d’un an renouvelable jusqu’à 4 ans sur le territoire.
Revenu minimum exigé : $1,620 mensuels ou un solde de $27,000.
Le Costa Rica, autre pays d’Amérique Centrale très populaire notamment auprès des surfeurs, propose le visa Rentista pour deux ans.
Revenu minimum exigé : $2,500 mensuels ou effectuer un dépôt de $60,000 dans une banque du pays.
Le Brésil est devenu le premier pays d’Amérique du Sud à offrir le visa pour digital nomad en janvier 2022. On peut faire la demande pour un an, renouvelable pour une année.
Revenu minimum exigé : $1,500 mensuels.
La Géorgie, de plus en plus populaire en Europe, propose le Remotely from Georgia.
Revenu minimum exigé : $2,000 mensuels.
Autres conditions : assurance voyage d’au moins 6 mois et justifier que vous pouvez payer les impôts du pays.
L’Indonésie et la Thaïlande seraient en train de travailler sur un visa pour digital nomads, nul doute qu’ils séduiront beaucoup de personnes de la communauté ! La liste est encore longue, environ une quarantaine de pays proposent des visas pour digital nomad.
Et les impôts ?
La question des impôts et taxes (cotisations sociales) est toujours très délicate lorsqu’on est digital nomad. Le flou juridique qui entoure encore notre statut nous permet de tirer avantage de certaines situations. Attention toutefois, chacun doit se renseigner en fonction de son pays de résidence, mais aussi du pays dans lequel se trouve sa société.
Faire une demande pour un visa digital nomad implique que vous serez plus de 6 mois dans le pays, par conséquent, vous devriez perdre votre résidence fiscale en France. Selon le pays dans lequel vous êtes installé, cela peut être une bonne ou mauvaise chose.
D’autre part, en fonction de vos projets futurs, il peut être judicieux de garder sa résidence fiscale en France (achat immobilier par exemple). Libre à chacun donc, de creuser la question.
S’installer dans un autre pays de l’Union européenne
En tant que citoyens de l’Union européenne, nous bénéficions d’un grand avantage sur les autres nomades du monde. Les Américains ou les Canadiens sont nombreux à nous envier notre statut ! On trouve en effet les pays de l’UE très haut dans la liste des endroits idéaux pour digital nomad.
Nous pouvons donc nous installer dans l’un des 27 pays sans aucun justificatif. Il est même possible de déplacer sa résidence fiscale, mais cela sous conditions d’éligibilité et avec quelques démarches. Toutefois, si vous souhaitez simplement profiter d’un coût de la vie plus bas et du soleil toute l’année au Portugal ou en Grèce, vous êtes libre d’y poser votre backpack aussi longtemps que vous le désirez.
Les visas pour digital nomads apparaissent un peu partout autour du monde, boosté notamment par la baisse du tourisme pendant la pandémie de Covid-19. Choisissez votre pays, quelques démarches et un paiement plus tard, vous voilà en route pour une nouvelle résidence ! Pensez à Qiti pour assurer votre liberté et partir l’esprit tranquille !
Je m’assure en tant que digital nomad !
Article écrit par Tifany Clemenceau